Henriette Anne d'Angleterre meurt le 29 juin 1670[18], assistée par Bossuet[7]. Peu de temps avant, le roi aurait dit à Monsieur : « Mon frère, vous allez épouser les os des Saints-Innocents ! Referències Ce jeton commémore le mariage récent d'Henriette-Marie de Bourbon (1609-1669) avec Charles Ier d'Angleterre (1600-1649) en 1625, l'année où il succède à Jacques Ier. ↑ Christian Bouyer, Henriette-Anne d'Angleterre. La dernière modification de cette page a été faite le 8 mai 2020 à 21:52. Par souci de ne pas ébruiter le scandale de ce double adultère, il conserva Louise comme favorite officielle, lui accorda le duché de La Vallière comme cadeau de rupture mais ne légitima le fils qu'elle lui avait donné que deux ans plus tard. La mort sert d'éclairage, permettant de juger les événements de la vie. Elle est la plus célèbre de ses oraisons funèbres, la plus touchante par le lyrisme : l'émotion de l'orateur est profonde, car il parle d'une personne qu'il connaît bien et qu'il a assistée dans ses derniers instants. Henriette d’Angleterre, fille de l’infortuné Charles I er et de Henriette de France, était née à Excester en 1644. « De là, dit Lanson, l’unité religieuse et esthétique à la fois des oraisons funèbres : de cette idée centrale la lumière se distribue à toutes les idées, les enveloppe et les lie[26]. Il voit dans cette dernière « le type du genre » : l'éloge de la morte devient une méditation sur la mort. Il livre quelques faits, sans s'astreindre à l'ordre chronologique[50]. Madame est morte[36] ! L'orateur annonce alors la division de son discours : « Voyons ce qu'une mort soudaine lui a ravi, voyons ce qu'une sainte mort lui a donné[29]. On s’abstient toutefois, dans les communiqués officiels, de mentionner que le foie est “tout brûlé, tombant en miette” : le poison agissant sur cet organe, cette note n’aurait pas manqué de semer le doute. Lady Morton est transférée de force avec Henriette près de Londres, mais refuse de livrer l'enfant au Parlement. Il est nommé évêque de Condom le 13 septembre 1669[17]. Le 21, il est consacré évêque de Condom[17]. La mort d'Henriette d'Angleterre Ci-dessous un extrait traitant le sujet : La mort d'Henriette d'Angleterre Ce document contient 399 mots soit 1 pages. Des rois et des princes que Dieu anéantit, il ne reste que poussière. Bossuet raconte une deuxième fois la mort d'Henriette, et ce n'est plus une fin douloureuse, mais triomphale tant elle est édifiante. C'est Condé que désigne Bossuet quand il commence par : « Monseigneur ». Mémoires de la cour de France pour les années 1688 et 1689, Paris, Foucault, 1828. Lanson observe que « le plan, les idées, parfois les expressions même » sont communes au Sermon sur la mort et à l'oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre. Pourtant, même cette fermeté s'évanouit dans la mort[37]. Sauf que la mort de la princesse est jugée suspecte, car beaucoup trop brutale et inattendue. C'est en cette occasion qu'il donne le Sermon sur la mort, son chef-d'œuvre en tant que sermonnaire[14]. Quelques mois plus tard, après la défaite de Naseby (14 juin 1645), Charles Ier envoie par sécurité son fils aîné, le prince de Galles, rejoindre sa mère en France. Car, tout au long de notre vie chrétienne, la bonté de Dieu nous fait bénéficier de la grâce. Bossuet exhorte l'auditoire à tirer leçon de cette mort, mort chrétienne, mais qui résonne comme un avertissement. La mort d'Henriette d'Angleterre doit servir d'exemple pour montrer que la mort peut frapper les plus puissants. L'éloquence est « plus majestueuse ». ». » La différence avec le Sermon sur la mort apparaît dans le style. L'orateur s'adresse « à un si grand prince et à la plus illustre assemblée de l'univers ». Elle est accueillie assez fraîchement par la reine Henriette-Marie, puis congédiée assez rapidement. Deux semaines après son retour de Londres Madame fut saisie de violentes douleurs au côté après avoir bu un verre de chicorée. La grâce lui apprend un langage mystique. Représentant la famille royale[23], il est accompagné de son fils, le duc d'Enghien. Histoire de Madame Henriette d'Angleterre, Madame de La Fayette. C'est à Paris, dans les années 1660, qu'il déploie « toute la magnificence de son talent oratoire[12] » et qu'il devient un prédicateur célèbre. Nous rendons pompeux, vides de sens les noms de grandeur et de gloire, parce que nous les appliquons à des objets trop indignes, à des objets mesurés par les années, emportés par le temps… Nous devons sortir du temps, aspirer à l'éternité[39]. Elle mourut à 26 ans, le 30 juin 1670, à deux heures et demie du matin environ, au château de Saint-Cloud, peut-être d'une péritonite biliaire, comme le laisse supposer le rapport d'autopsie de Bourdelot[2]. Les raisons de la mort d'Henriette ne sont toujours pas établies avec certitude à ce jour. ». On songe plutôt maintenant à une mort naturelle[10]. Sa mère, dont l'accouchement a temporairement interrompu la fuite hors d'Angleterre, gagne la France, juste après la naissance, la laissant à la garde de sa gouvernante, Lady Dalkeith, comtesse de Morton. Belle sœur de Louis XIV, Pygmalion, 2006 (lire en ligne), p. 149 ↑ P. HILLEMAND, « A propos de la mort d'Henriette d'Angleterre Madame , Duchesse d'Orléans », Communication présentée à la séance du 15 mars 1975 de la Société Française d'Histoire de la Médecine, 1975 (lire en ligne) Les médecins concluent à une mort naturelle : d’après leur rapport, Henriette d’Angleterre a succombé à une péritonite ou à une occlusion intestinale. Pièce allégorique publiée à l'occasion de la mort de la Duchesse d'Orléans. Cette personne est référencée dans l'ouvrage du père Anselme : - Tome I, p 188, dans la section « § II. Henriette était en effet très proche de son beau-frère Louis XIV, qui appréciait sa beauté, sa culture et son goût du luxe. Puis, de 1683 à 1687, devenu évêque de Meaux, il va en donner cinq nouvelles, dont une est perdue[22]. Son agonie dura plusieurs heures. ». En 1670, au grand dam de son entourage jaloux, Henriette fut chargée par le roi d'une mission diplomatique. Peu chargée de précisions biographiques, l'oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre se rapproche certes du genre du sermon. Sa mère, dont l'accouchement a temporairement interrompu la fuite hors d'Angleterre, gagne la France, juste après la naissance, la laissant à la garde de sa gouvernante, Lady Dalkeith, comtesse de Morton. La mort édifiante de Madame doit nous servir de leçon. En 1662 et 1663, il prononce deux nouvelles oraisons funèbres, celle du père Bourgoing et celle de Nicolas Cornet[15]. 33- Henriette Anne d'Angleterre, Duchesse d'Orléans, dite Madame (1644-1670) par Pierre Mignard c. 1665-1670. « Ils vont tous ensemble se confondre dans un abîme où l'on ne reconnaît plus ni princes ni rois[30]. En effet, le frère du roi, qui était très bavard, très frivole, avait la réputation d'être incapable de garder un secret. Les chroniqueurs relatent qu'elles y vivaient très chichement, ayant à peine de quoi se chauffer, qu'elles ne pouvaient se vêtir selon leur rang (Henriette devait même à sa tante la duchesse de Savoie d'avoir des gants à sa taille) et que la reine déchue d'Angleterre avait dû vendre tous ses bijoux et sa vaisselle pour assurer sa subsistance et celle de sa fille. Stuart par son père et Bourbon par sa mère, la princesse est donc doublement de sang royal. Ses premières années en France sont assez rudes pour une princesse de sang royal. » Si nous voulons qu'il reste quelque chose de nous, aimons Dieu : nulle force ne nous ravira ce que nous aurons « déposé entre ses mains divines[41] ». Elle a mis toute son ardeur à se préparer à rencontrer Dieu. Son salon rue de Vaugirard était un lieu de rencontres des lettrés et elle devint l’amie d’Henriette d’Angleterre, dont elle écrivit l’histoire, publiée après sa mort. Bref, elle fait clairement état d'un malaise général pouvant étayer la thèse de la péritonite. C'est l'abbé Mascaron qui est chargé de prendre la parole. Ces paroles du roi prouvent incontestablement qu'Henriette avait été tenue jusqu'alors totalement à l'écart de la cour française et que le roi, ainsi que son frère, ne l'avaient pas vue souvent. Cependant les études modernes sur le rapport d'autopsie et sur l'évolution de l'état d'Henriette les derniers jours penchent pour une occlusion intestinale consécutive à une cholécystite aiguë[5]. Pour obtenir l'accord de son frère, le roi lui avait promis de rappeler à la cour le chevalier de Lorraine qu'il avait exilé à Rome à la demande de feue Henriette. Bossuet loue Henriette d’Angleterre d’avoir préféré la lecture des ouvrages d’histoire à celle des romans « soigneuse de se former sur le vrai, elle méprisoit ces froides et dangereuses fictions » (oraison funèbre d’Angleterre) Jacques-Bénigne Bossuet, né à Dijon le 27 septembre 1627 reçoit une éducation classique chez les jésuites. Monsieur, dont les penchants homosexuels étaient connus (il avait notamment une liaison passionnée avec le chevalier de Lorraine), accomplit cependant son devoir conjugal, mais jalousait l'influence de son épouse auprès du roi. Il revient alors longuement sur la gloire de Madame, c'est-à-dire sur ses grandes et aimables qualités humaines : elles suscitent une admiration générale, bien propre à l'exposer à de dangereuses tentations — à celle de la vanité notamment. Les qualités de l'esprit même sont vaines, « parce que toutes nos pensées qui n'ont pas Dieu pour objet sont du domaine de la mort[34] ». Son enfance n’est pas des plus heureuses : elle voit le jour en pleine guerre civile. Mémoires de la cour de France pour … ... Au-delà de l'écume d'Angleterre. La princesse fut élevée dans le catholicisme au couvent de Chaillot par les sœurs de la Visitation. Portrait d'Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, en buste, de 3/4 dirigé à gauche dans une bordure ovale. Sont présents également des envoyés extraordinaires de l'Angleterre : le comte de Manchester, le duc de Buckingham[24]…. Madame est morte ! Stringebam brachia De saint Ambroise, un des pères de l'Eglise. Le sceau de Dieu est sur la princesse. Il prononça en 1669 l'Oraison funèbre de Henriette de France, reine d'Angleterre, puis neuf mois plus tard celle de sa fille, Henriette d'Angleterre duchesse d'Orléans, belle-sœur du roi, décédée subitement à l'âge de 26 ans, et dont l'oraison funèbre est la plus fameuse. Ne cédons pas au désespoir. La dernière modification de cette page a été faite le 27 décembre 2020 à 11:25. C'est en l'église des visitandines de Chaillot que, le 16 novembre, Bossuet prononce l'oraison funèbre de la reine[1]. L'orateur se laisse aller soudain à l'émotion en se rappelant la mort de la princesse. Il fallait toujours qu'il parle pour se donner quelque importance. Élevée en France, elle épouse Monsieur, le frère de Louis XIV. Ce sont les funérailles solennelles. L'éducation française d'une princesse considérée sans intérêt, L'apogée et la mort : une mission diplomatique. Si Henriette parvint à obtenir diverses faveurs et postes de commandements pour ses favoris, elle n'obtint jamais rien pour son époux, qui lui en tenait une vive rigueur. Elle naquit à Exeter Le 16 juin 1644, dans ces jours funestes où sa mère, fuyant les fureurs impies de ses sujets, pouvait à peine trouver dans son royaume une pierre pour reposer sa tête. Mais Louis XIV se serait épris réellement de la jeune fille et se serait éloigné un peu d'Henriette qui demeura tout de même la reine des bals de la Cour mais brocardait ouvertement la jeune fille qui l'avait supplantée dans le cœur du roi. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La Comtesse de Tende , pòstuma. Il subsiste trois autres oraisons funèbres de la princesse : celle de Pierre de Bertier, évêque de Montauban, délivrée devant l'Assemblée du clergé ; celle du chanoine Le Maire ; et celle du chanoine Feuillet[19]. ". Quoi qu'il en soit, Monsieur fut contraint de se remarier en 1671 avec la fille de l'Électeur Palatin, Élisabeth-Charlotte de Bavière, qui était une petite-cousine d'Henriette d'Angleterre du côté Stuart. L’oraison funèbre prononcée par Bossuet à la mort d’Henriette d’Angleterre (1670) est restée célèbre .L’oraison funèbre est un genre littéraire fort ancien et strictement codifié où la louange doit effacer les ombres d’une vie pas forcément édifiante, ni exemplaire, ni intéressante.
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