Il y a dans la série de livres "Le roman vrai de la IIIème République" parus il y a fort longtemps au Livre de Poche, un article consacré à la Païva dans lequel on peut voir une illustration représentant un plafond peint de style allégorique académique d'un hotel particulier qui je crois n'existe plus et dans lequel la Païva est représentée sous la forme de la nuit. Pour la création de son hôtel, elle fait appel aux artistes de son temps, et lance la carrière de quelques-uns, comme Baudry, qui sera plus tard le décorateur du foyer de l’Opéra Garnier, ou le sculpteur Dalou. La Païva s’est fait représenter, nue et couverte de bijoux, chevauchant un dauphin. Vers 1840, elle rencontre le riche pianiste Henri Herz, qui tombe éperdument amoureux d’elle et qui lui fait connaître plusieurs autres artistes : les compositeurs Franz Liszt et Richard Wagner, les écrivains Théophile Gautier et Émile de Girardin. La foule lui était indifférente et elle la méprisait profondément. Mais dès l’année suivante, rebutée par une vie qu’elle trouve ennuyeuse, elle s’enfuit avec un inconnu, dans un long périple à travers l’Europe qui la conduit jusqu’à Paris. Dès cette époque, Thérèse s’affirme comme l’une des femmes les plus élégantes de Paris. En 1852, Thérèse devient la maîtresse d’un richissime prussien, un cousin du chancelier allemand Otto von Bismarck, le comte Guido de Donnersmarck, originaire de Silésie. L'hôtel de la Marquise de la Païva, par son style néo-renaissance-baroque, constitue un chef d'oeuvre exceptionnel à Paris avec ses atouts hors du commun qui ne manqueront pas de vous conquérir . Pour le décor intérieur, conçu par Pierre Manguin, la femme est partout, qu’elle soit peinte ou sculptée. La cheminée en bronze doré est ornée d’une tête de femme, probablement celle de la maîtresse de maison, de deux mufles de lionnes et de deux paires de seins ! Dans son salon on trouve en effet Eugène Delacroix, Gustave Flaubert, Paul Baudry, l’architecte Hector Lefuel, l’irremplaçable Théophile Gauthier, qui l’aide à organiser ses dîners littéraires, Émile de Girardin, Paul de Saint-Victor, Sainte-Beuve (qui fréquente aussi le salon de la princesse Mathilde, comme les Goncourt d’ailleurs), Hippolyte Taine, Émile Augier, Alexandre Dumas…. Une femme d’exception. ↑ Historia, janvier 1984, n°446, p.76. C’est Guido qui aide Blanche à réaliser cet hôtel auquel elle a donné son nom, démonstration d’opulence, œuvre qui peut et doit témoigner de sa réussite sociale ! En réalité, si ce n’est son goût du luxe et particulièrement une passion immodérée pour les bijoux (perles rondes et laiteuses, émeraudes, rubis, diamants purs, colliers et bracelets en or…), Blanche n’a rien d’une courtisane. La femme est supérieure , son instinct la place au sommet de la prédation. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Elle eut toujours une boussole sous son oreiller, et, par nature, jamais ne perdit le nord. Blanche partage toute la vie de son amant. Juive, étrangère, demi-mondaine ayant amassé une incroyable fortune et s’étant élevée au plus haut dans l’échelle sociale, Blanche, c’est certain, ne s’embarrassa jamais d’états d’âme. Le marquis, couvert de dettes, se suicidera en 1872…. Le journaliste Montorgueil note : Le caprice n’habita jamais l’âme de cette étrangère ; elle ne livra rien au hasard, à la fantaisie ; tout fut, chez elle, délibéré, voulu. Elle abandonne alors, sans état d’âme, mari et enfant, et quitte la Russie. [4] ; préface par L. Léouzon Le Duc, éditeur : chez tous les libraires (Paris), édition : 1883-1884, p. 68. Il appelle le toucher, fascine la vue, envoute le corps. Femmes d’exception, femmes d’influence – Une histoire des courtisanes au XIXe siècle, Désirée Clary, premier amour de Napoléon Bonaparte, Jeanne de Pompadour : maîtresse frigide et femme fragile, En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées, Isabelle d’Angoulême, épouse de Jean Sans Terre, La petite vérole, fléau de l’Ancien Régime, Katia et Alexandre II : le cœur et les sens, Comment Marie Leszczynska manqua le cœur de Louis XV, Aliénor d'Aquitaine, une santé de fer au Moyen-Age, Victoria, la Reine prolifique qui n’aimait pas les enfants. Gabrielle Houbre, Courtisanes sous surveillance in, L’ascension d’une courtisane au XIXe siècle : la marquise de la Païva, La Païva à la Bibliothèque Nationale de France, Hôtel Païva, 25 Avenue des Champs-Elysées, http://gw.geneanet.org/garric?lang=fr;p=therese;n=lachmann, http://plume-dhistoire.fr/blanche-de-paiva-lionne-de-paris/, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=La_Païva&oldid=177871139, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:France au XIXe siècle/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Hôtel particulier place saint-Georges à Paris, Hôtel particulier avenue des Champs-Elysées à Paris, Aux termes d'une transaction secrète, elle possédait le collier de 600 000 francs ayant fait partie de la collection de l', Gabrielle Houbre, « Courtisanes sous surveillance », in. œuvre la question de la marchandisation du corps, de ce que cache l’échange qu’est l’acte sexuel, tarifé ou non. Après la guerre franco-allemande de 1870, elle se mêle de politique. J’aimerais beaucoup visiter ce somptueux hôtel, mais on dirait que les visites ont l’air plutôt rares.. C’est vrai qu’il faut s’y prendre bien à l’avance, mais la visite vaut le coup , vraiment j’ai été ravie de pouvoir en savoir plus sur LA PAIVA!!!!! Le 5 juin 1851, la veuve (Villoing) séparée (de Herz) épouse un riche Portugais, Albino Francisco de Araújo de Païva, qui lui offre un hôtel au 28, place Saint-Georges, construit en 1840 par l’architecte Édouard Renaud, où elle réside jusqu’en 1852. Une pièce d’un luxe inouï, dans le style mauresque : bas-reliefs en onyx d’Algérie, corniche faite d’une multitude de minuscules miroirs à facettes, carreaux de faïence d’un bleu éclatant… Une atmosphère très orientale. Le travail de Jean Paul Gaultier, c’est faire des vêtements. La Païva ne séduit pas pour séduire et, plutôt froide, ne cherche pas à contenter ses hôtes. » Jamais la fille n'avait connu pareille splendeur ; à aucune époque, sa suprématie ne s'était si nettement affirmée. Elle l’accompagne dans ses tournées à travers l’Europe. En montant le superbe escalier presque entièrement fait en onyx d’Algérie, on aperçoit une Amphitrite sculptée sur le mur. Elle va tenter de refaire sa vie à Londres. Mais elle parvint toute sa vie à tirer parti des situations. Très intéressant ouvrage « L’extraordinaire hôtel Païva » revient sur cette demeure somptueuse construite au bas de l’avenue des Champs-Elysées (au n°25) par Esther Lanchman devenue par mariage marquise de Païva puis qui épousa le comte Guido Henckel von Donnersmarck.Construite netre 1856 et 1865, la demeure avait coîté à l’époque pas moins de 10 … Il est presque certain que les têtes de femmes que l’on aperçoit souvent soient inspirées du visage de La Païva : un ovale parfait, un nez très droit et des yeux plutôt proéminents… On retrouve aussi l’effigie de la lionne, référence au passé sulfureux de La Païva. Elle abandonne alors, sans état d’âme, mari et enfant, et quitte la Russie. À ÉCOUTER. Propriété d’un club anglais très select depuis 1903, le « Traveler ‘s Club », il n’est ouvert au public que sur visites guidées. Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Ce qui prouve que la femme de tout temps et quelle que soit la situation complexe dans laquelle elle se trouve , est capable de se hisser au plus haut niveau et de dominer d instinct son environnement ainsi que de maîtriser des milieux divers . Sincère respect . Les preuves ne manquent pas. Au Covent Garden, elle rencontre Lord Édouard Stanley, qui s’éprend d'elle et la comble de présents. Elle monte à cheval qu’elle lance au galop, habillée en homme, chasse avec fougue, dans les terres de ses propriétés allemandes, ou à Pontchartrain où elle donne également des réceptions splendides les soirées d’été. Mais le gouvernement français la soupçonne d’espionnage et, en 1877, elle doit quitter la France. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Le comte Léo Amadeus Henckel von Donnersmack, lorsqu’il raconte à sa femme le mariage de son cousin Guido avec La Païva, la juge « authentique, sincère, agréable, courageuse ». Il les dessine, mais surtout, il les invente en les drapant, en les construisant sur le corps d’un mannequin cabine, en créant des tissus. Hôtel de la Païva au 25 avenue des Champs-Élysées en 2009. Esther Lachmann, née de père polonais et de mère allemande dans le ghetto juif de Moscou en 1819, est issue d’une famille de marchands de draps. Les tarifs des hétaïres de « la Garde » sont impressionnants : Valtesse de La Bigne est surnommée « la cocotte à la mode à 300 000 francs » (Yolaine de la bigne), La Païva cède à un amant sous la promesse de 10 000 francs, et brûle un à un les billets en promettant son corps tant que dure le feu, tandis que la Belle Otero négocie une nuit 20 000 franc-or au roi des Belges. Animée d’une volonté de fer, elle fit preuve d’une ténacité qui surprend, et force l’admiration. Gaultier recompose devant la camera plus de douze de ses créations les plus emblématiques. Née à Moscou en 1819, de parents juifs polonais réfugiés en Russie, à seize ans, son père pauvre drapier du ghetto et sa mère Anna Maria, accordent sa main à Antoine Villoing, un modeste tailleur français. L’opulence de ses tissus rappelle la revanche sociale de cette fille de pauvre tisserand russe devenue marquise et femme la plus convoitée de Paris. A tort on l’a classé comme courtisane mais elle était perçue comme une aventurière qui avait sa fortune par amants et mariages successifs en effaçant toute trace de galanterie. L’enfant mourra prématurément en 1859, à l'âge de 12 ans. «Nombre d'entre eux représentent le corps humain, certains de manière plus explicite que d'autres. En 1857, Donnersmarck lui offre aussi le château de Pontchartrain, où elle séjourne en villégiature[6]. Le couple se sépare et le « marquis » de Païva retourne au Portugal, mais elle continue de porter le titre présumé de son époux en tant que « marquise de Païva, qui sonne bien ». These rooms have changed very little since the 18th century, including the Chambre du prince, Salon ovale du prince, Chambre d'apparat de la princesse and the very fine Salon ovale de la princesse with gilded carvings and mirror-glass embedded in the boiserie and ceiling canvases and overdoors by François Boucher, Charles-Joseph Natoire, and Carle Van Loo. C’est une personnalité vraiment à part en effet ! La Païva, qui était une grande courtisane, avec le concours du Corps de ballet, mène une grande scène mythologique : le bain de Diane. Déterminée, elle fréquente les lieux adéquats pour se faire remarquer, notamment les stations thermales et les théâtres. « Quand Paris était un paradis », le livre qui raconte une vie passée à l’ombre de la tour Eiffel « Le Monde, c’est moi ! Des meubles phalliques, des sculptures romaines osées et des photos explicites : Sotheby's expose plusieurs siècles d'érotisme à Londres avant une vente aux enchères jeudi. On y admire encore un grand escalier en onyx jaune d’Algérie, une salle de bains de style mauresque, de somptueuses cheminées par Barbedienne, des sculptures de Jules Dalou ou d’Albert-Ernest Carrier-Belleuse et des peintures de Paul Baudry[5]. En 1836, elle épouse un modeste tailleur françaisinstallé à Moscou, Hyacinthe-François Villoing, avec qui elle a un fils en 1837 (il mourra à l’âge de 25 ans). Les diamants de la Païva Deux diamants jaunes de près de cent carats chacun et d'une eau remarquable constituaient le cadeau de noces exigé par l'immortelle marquise de Païva, célèbre courtisane du Second Empire, de son fiancé le général comte Henkel von Donnersmark. ♦ L’extraordinaire hôtel Païva, des Arts Décoratifs, ♦ Femmes d’exception, femmes d’influence – Une histoire des courtisanes au XIXe siècle, de Catherine Authier, ♦ Visite guidée d’1h45 de l’Hôtel Païva (avec une spécialiste passionnée, un vrai bonheur !). Le Salon de musique est décoré d’une fresque peinte par Henri Picou : Vénus sortant de l’onde. Surtout, la présence de trois gigantesques miroirs prouvent que La Païva est à l’aise avec son corps ! À chacun de trouver son bonheur, il est différent chez tout le monde ☘️. À la fin de la guerre en 1877, la Marquise de Elle y meurt le 21 janvier 1884, âgée de soixante-cinq ans[10]. Elle reçoit chez elle banquiers et économistes pour savoir comment placer son argent ou investir en bourse. La salle à manger, donnant sur le patio et la serre, est ornée de la cheminée la plus imposante et la plus spectaculaire de tout l’hôtel : colonnes de marbre, sculptures de lionnes accroupies et d’un aigle s’envolant avec une proie dans ses serres, femme à demi-nue, mosaïques à fond d’or…. Il s’avère être également le cousin de Bismarck ! Mais enfin, elle s’est fixée un but : s’élever dans la hiérarchie sociale par les hommes, qu’elle compte bien séduire grâce à son corps, dont elle a appris à se servir. Premier hôtel de la Païva (hôtel de Bernis) au 28 place Saint-Georges en 2009. Elle loue d’ailleurs une loge à l’année au Théâtre-italien, et s’y rend environ deux fois par semaine. Restée en France, elle dilapide la fortune de son compagnon : la famille de ce dernier la chasse. 31 mai 1867. Esther Lachmann, née de père polonais et de mère allemande dans le ghetto juif de Moscou en 1819, est issue d’une famille de marchands de draps. Quant au grand couturier Worth, il reproche à Blanche d’utiliser le khôl avec excès : Je ne l’ai connue qu’à sa maturité, lorsque sa beauté allait sur son déclin ; je ne saurais dire que j’en ai été ébloui : elle se noircissait exagérément les paupières, et, avec ses yeux proéminents, elle rappelait irrésistiblement un féroce faucon ! Son mari étant prussien, très proche des hautes sphères du pouvoir, on l’accuse bientôt d’être une espionne à la solde de l’ennemi. En 1848, Herz part donner des concerts aux États-Unis. Blanche cristallise les critiques, et est obligée de s’exiler en Silésie dans le château de Neudeck de son mari. Son père, Martin Lachmann est tisserand ; il a épousé Anna Amalia Klein vers 1815. Son mari français étant décédé en 1849, elle est à nouveau libre. Next to it, on the Rue du Temple, is the Chinese Church of Paris. Intelligente, elle se lie avec d’anciennes courtisanes et des modistes, qui acceptent de lui faire crédit pour qu’elle s’achète des toilettes à la dernière mode. Une consécration ! Esther Lachmann, née Esther Pauline Blanche Lachmann et généralement connue sous le nom « la Païva », comtesse Henckel von Donnersmarck (à compter du 28 octobre 1871), née le 7 mai 1819 à Moscou et morte le 21 janvier 1884 au château de Neudeck en Silésie, est une célèbre courtisane et demi-mondaine du XIXe siècle. Other features of the neighbourhood include … La préface d'Alexandre Dumas fils aborde une Le bâtiment abrite aujourd’hui le Travellers Club. Afin de s’imaginer que c’était elle qui choisissait et non les autres qui l’excluaient, elle devançait les invitations, se montrait très sélective. Blanche maîtrise également le monde des affaires, a des relations partout, dont elle fait profiter son mari. DES DIAMANTS jaunes aussi chers que de l'or ? La dernière modification de cette page a été faite le 21 décembre 2020 à 09:18. Elle n’avait qu’un but : le pouvoir. Elle-même se fait appeler Madame Herz (au grand dam de la famille d’Henri…) et change une fois de plus son nom : dorénavant, se sera Blanche. Merci pour cette belle plume, Passionnant de lire l’histoire de cette dame très spéciale. Visite qui a été pour moi l’occasion d’en apprendre plus sur la mystérieuse Païva, l’une des demi-mondaines les plus détestées mais aussi admirées du Second Empire. François reste seul d’abord avec l’Espagnole puis avec la Païva. Quoi qu’il en soit, nous la retrouvons à Paris vers 1839, où elle se fait désormais appeler Thérèse et s’adonne à la prostitution, dans les lieux les moins recommandables de la capitale. Son fils Antoine Villoing meurt à 25 ans en 1862 alors qu’il était étudiant en médecine. Son mariage avec le marquis de Païva est annulé le 16 août 1871. Comtesse. Elle rencontre, probablement au tout début des années 1860, le comte Guido Henckel von Donnersmarck, un Prussien luthérien de onze ans plus jeune qu’elle. L’architecte Pierre Manguin choisit le style, alors en vogue, de la Renaissance italienne. Esther Pauline Blanche Lachmann est née de parents juifs polonais de la région ouest de la l'Empire russe, appelée Zone de Résidence des Juifs[1]. Il est possible que le titre trompeur d’Araújo de Païva provienne d’une supposition populaire affirmant qu’il se serait lié au vicomte de Paiva, ambassadeur du Portugal à Paris dans les années 1850, véritable détenteur du titre de noblesse lié au château homonyme. GRAND BRAVO!! Thérèse rencontre Henri Herz en 1841. il la présente comme sa femme. Inauguré le 31 mai 1867, le lieu ne manque pas d’éblouir. Classé monument historique, non seulement il il conserve intact son décor du second Empire mais il est situé sur la plus belle avenue du monde : l'avenue des Champs-Elysées . Dans le vaste salon d’apparat dont les cinq fenêtres donnent sur les Champs Elysées, trône une imposante cheminée de marbres rouge et blanc encadrée de deux sculptures féminines à demi-nues : L’Harmonie portant un diadème (La Païva est reconnaissable) et La Musique. ↑À l'époque, la majeure partie de la Pologne fait partie de l'Empire russe et de la « Zone de Résidence » des Juifs. Malheureusement, le rêve prend fin lorsque la guerre éclate avec la Prusse en 1870. Le 28 octobre 1871, dans une église luthérienne de Paris, elle épouse son amant Donnersmarck, bientôt nommé gouverneur de la Lorraine annexée. Connaissant sa capacité à se mettre en scène, c’est fort possible ! Mais sa seconde épouse exigea que la dépouille fût inhumée. L’argent qu’elle savait amasser n’était qu’un moyen. Revue catholique des institutions et du droit Éditeur : [s.n.? C’est d’ailleurs Guido qui négocie l’indemnité de guerre que la France doit payer, une somme exorbitante : 6 milliards de francs ! Elle ne survivra pas longtemps à cet éloignement forcé, à cette déchéance sociale. La petite, confiée à la famille Herz, décèdera à l’âge de 12 ans. Le comte von Hutten-Czapski, proche ami de Guido, avoue qu’elle « connaissait beaucoup de langues et de littérature », et ajoute : Ce qui la distinguait le plus était « l’esprit de suite ». Photographie de 1850 environ. Une exceptionnelle baignoire en bronze argenté et ciselé par la manufacture Christofle, encastrée dans un caisson d’onyx, supporte trois robinets incrustés de turquoises aujourd’hui disparues. J’étais à la recherche des informations sur les lionnes, lorettes et grisettes pour mon travail sur la Dame aux Camélias et La Traviata et voilà que j’ai fait la connaissance d’une femme très interessante. Elle se construit alors une importante culture musicale et entretient son propre don pour le piano. Viel-Castel, Horace de : Mémoires sur le règne de Napoléon III (1851-1864). Le corps sans vie de la marquise de Très vite, elle manifeste le désir d’échapper au médiocre destin qu’elle pressent être le sien. Elle n’était pas sentimentale, mais une amie fidèle à toute épreuve, pour le petit nombre de ses vrais amis. Loin de suivre l’exemple des courtisanes, elle attend toujours avant de se donner, fait languir le poisson pour s’assurer qu’il soit bien pris dans ses filets, et ne lâche jamais sa proie. Cherchant à s’entremettre dans les négociations avec la Prusse, elle reçoit Léon Gambetta à Pontchartrain[9]. Le grand discernement dont elle fait preuve lui permet de ne pas tomber dans la misère, même si ses charmes sont fanés. A nouveau sans le sou, elle ne s’avoue pas vaincue pour autant ! Après un séjour à Londres pendant lequel elle séduit des Lords anglais fortunés pour remplir ses caisses vides, elle revient à Paris. La Païva devient comtesse von Donnersmarck. La légende veut que la Païva, à l’époque où elle vendait ses charmes, ait été brutalement éjectée d’un fiacre, une fois le monsieur satisfait.
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